Graines d'écrivains

L’ai-je tué ?

 

  Les élèves de 4ème6 ont lu la nouvelle de John Irving intitulée Faut-il sauver Piggy Sneed, cet homme faible d’esprit que les jeunes harcelaient…  Ahleme a  imaginé la scène où l’auteur et les autres pompiers volontaires ont finalement réussi à éteindre l’incendie et où l’auteur découvre le corps de Piggy et  éprouve des remords .

Bonne lecture !

 L’ai-je tué ?

Quand je suis rentré dans la maison de Piggy Sneed, je suis pris par une bouffée de chaleur ; après un temps d’adaptation, je regardai autour de moi pour voir l’état des dégâts. On y voyait pas grand chose avec cette fumée ; elle était d’un gris, on aurait un marécage de fumée. Et puis l’odeur était juste insupportable, c’était comme un mélange de bacon grillé, de fer chaud  et ce produit pour nettoyer que toutes les mamans ont chez elles. Il fallait aussi dire que la maison avait déjà bien été entamée par les flammes qui étaient, par ailleurs déjà d’une hauteur stupéfiante.  Un temps plus tard, nous avions presque terminé d’éteindre le feu, mes coéquipiers et moi. C’était là que j’aperçus cette carcasse ; je me rapprochai  pour voir à qui elle appartenait, même si au plus profond de moi-même je savais qui se trouvait là par-terre sans le moindre signe de vie. Quand je vis enfin son visage, je fus frappé par le réalité que Mr.Sneed était mort brûlé dans sa maison. Je n’en reviens toujours pas. J’ai commencé à traîner la carcasse hors de la maison quand je vis que je tremblais. Après avoir sorti le corps de Mr.Sneed, toujours troublé par cette nouvelle je me rendis une seconde fois dans la maison. Maintenant, c’était beaucoup plus calme, les flammes étaient désormais éteintes. Je regardai aux alentours quand je vis un petit briquet rouge au sol ; je fus pris par la culpabilité c’est comme si un courant de vent glacé passait juste devant mon visage. S’est-il tué ? A-il voulu en finir avec sa vie ? Est-ce à cause de nous,à cause de moi ? Est-ce à cause de toutes les moqueries qu’on lui a dit, toutes les « blagues » qu’on lui a faites. Quand j’y repense ce n’était pas des blagues qu’on lui  faisait, c’était bien pire parce qu’une blague, quand on y réfléchit c’est fait pour rire.

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