Graines d'écrivains

Chaleur asphyxiante à la montagne…

J’étais en train de lire.

Tout était calme, le silence était tellement fort que j’entendais le goutte-à-goutte que faisait le robinet.

J’étais avec mes deux sœurs dans le salon, nous étions en vacances à la montagne dans un chalet.

Il était tombé au moins un mètre de neige cette nuit-là.

Le chalet était très difficile d’accès à cause de toute cette neige et des pentes sinueuses, nous n’arrivions même pas à ouvrir la porte d’ entrée.

Une odeur de gaz me monta soudainement au nez , je n’y prêtais pas attention sur le moment jusqu’au BOOM qui fit tout trembler.

Ce moment changea ma vie, l’explosion déclencha un incendie dans la cuisine. Après cette détonation, j’ai pu percevoir de faibles flammes d’une couleur rougeâtre qui sortaient de la cuisine, la fumée commençait à envahir le salon et les flammes devenaient de plus en plus intenses.

La chaleur se diffusait dans toute la maison, je suffoquais, j’avais du mal à respirer, je ne vis pas mes sœurs dans ce nuage de fumée qui s’épaississait.

Mes yeux me piquaient, je saignais au bras droit sûrement à cause d’un débris projeté lors de l’explosion.

J’ attrapais mon portable et je sortis par la fenêtre pour appeler les pompiers et…je me mis à trembler, à trembler tellement fort que je n’arrivais pas à tenir sur mes jambes.

Je me souviens vaguement l’arrivée en hélicoptère des pompiers,vaguement de m’être assis par terre sans pouvoir prononcer un mot, j’avais le regard dans le vide.

J’entendis les cris perçants d’une de mes sœurs que les pompiers sortirent de la maison qui continuait à brûler.

Peu à peu je reprenais mes esprits.  Je vis arriver en courant le SAMU qui se dirigeait  vers le corps de mon autre sœur.

 J’ai  compris qu’elle était décédée quand les secours l’ont recouvert d’un drap…Une lourde  tristesse m’ envahit et je me mis à pleurer,  mon cœur était lourd et un grand vide m’envahissait.

J’apprenais  beaucoup plus tard que l’explosion était survenue à cause d’une fuite de gaz du chauffe-eau de la cuisine.

En effet, un des tuyaux était percé à cause de la vétusté de celui-ci.

Les flammes n ‘étaient  pas la cause de la mort de ma sœur, mais elle était décédée à cause de la fumée…je n’arrivais pas à croire que je ne l’entendrai plus rire…

Matteo V. en 4ème6

Aller au contenu principal