La classe défense visite le PHA Mistral
Le PHA Mistral, un pilier de la projection de force française
Le 4 février 2025, la CDSG a eu l’honneur de visiter le PHA Mistral qui est basé à Toulon, dans le port de l’Arsenal.
Le PHA Mistral, bâtiment de projection et de commandement de la Marine Nationale française a été mis en service en 2006. Depuis, le porte-hélicoptère amphibie a joué un rôle crucial dans plusieurs missions internationales.
Comme les autres PHA, il est capable « de mener, sous faible préavis, des opérations de gestion de crise, de transport ou encore d’évacuation sanitaire et de soutien médical par des moyens amphibies et aéromobiles, en pouvant intégrer à bord, selon la mission, des éléments de forces (interarmées – interalliés) et sanitaires (militaires –civils) ».
Nous avons été accueillis par de jeunes militaires qui nous ont guidés tout au long de cette journée incroyable. Le commandant n’était pas disponible, il préparait le prochain départ en mission.
Une visite du radier et des différents espaces de stockage de véhicules nous a permis de nous rendre compte de l’immensité du bateau. En effet, le bateau mesure 199 m de long et 32 m de large.
Le radier fait 885 m2, les hangars peuvent accueillir 60 véhicules blindés ou 13 chars dont le Leclerc.
L’Équipage est composé de 177 marins, un état-major embarqué et 400 à 900 soldats.
Sur le Mistral, il y a 5 passerelles. Nous avons pu en visiter 3. Les autres étaient inaccessibles, sous le secret car en préparation de la prochaine Mission.
La passerelle de navigation nous a été présentée par l’Officier de Quart. Il doit y avoir toujours, au minimum 3 personnes présentes : un Officier de Quart, un chef de Quart et un Commandant. Ils sont responsables de la navigation et doivent surveiller la météo.
Fin février, le Mistral part en mission pour 5 mois dans l’Atlantique. Les marins préparaient soigneusement le trajet. L’équipage du navire planifie la mission en fonction des objectifs et des contraintes. Les marins reçoivent une formation sur les procédures de sécurité et les tâches à effectuer. Le système de sécurité est vérifié. Les approvisionnements du navire sont préparés : nourriture, carburant, eau,…Ces étapes sont générales et variables en fonction des missions.
Nous avons pu accéder à la passerelle d’hélicoptère depuis laquelle un officier de tour de contrôle supervise tout.
Le repas a été pris dans le carré des marins. En effet, chaque grade a son carré. Les officiers ne mangent pas avec les marins. Ils s’organisent ensuite en cercles dans lesquels ils se retrouvent régulièrement. Ces cercles permettent de créer du lien.
L’OCC nous a expliqué la vie à bord pendant les missions. Le navire fait escale régulièrement mais peut aussi être en mer pendant une semaine à 10 jours voir plus. En général, pour que les traversées soient moins longues, il y a les dimanches pendant lesquels des animations sont proposées : foot, cinéma sur la passerelle d’aterrissage,…e bâtiment étant immense, et chaque personnel étant affecté à des taches particulières, ces moments de cohésion permettent de créer du lien social. Les hangars et la passerelle se transforment également en salle de sport, piste de jogging…
L’OCC qui nous a fait la visite est un engagé volontaire qui a choisi de faire une année de césure dans son cursus pour découvrir le monde. En effet, il a eu la chance déjà de partir en mission en Méditerranée. La prochaine mission l’emmènera faire le tour de l’Atlantique avec des escales notamment en Norvège, Suède mais aussi à New-York.
Lorsque le PHA Mistral est en escale, c’est relâche. Il y a, bien entendu, toujours du personnel à bord, mais c’est l’occasion pour les marins de sortir, en civil, visiter le lieu où ils sont pour 2 ou 3 jours. Au cours de ces escales, il y a aussi des cérémonies plus protocolaires et le ravitaillement de produits frais et locaux.
Nous sommes ensuite allés sur le pont. 5 emplacements y sont réservés à l’atterrissage des hélicoptères, mais le bateau peut accueillir jusqu’à 16 hélicoptères.
Ensuite, un groupe a pu manipuler et voir comment éteindre un feu avec une lance à incendieavec un marin-pompier de l’équipage. Le navire possède également des « doucettes » qui sont des tourelles pour intimider en cas de besoin.
Un tour par l’armurerie pour la manipulation des armes présentes sur le bateau a eu beaucoup de succès.
Nous avons pu manipuler les différentes armes : un pistolet 9 mm, un HK 47, un fusil à pompe et une mitrailleuse.
Nous avons appris les 3 règles essentielles pour la manipulation des armes à feu : ne pas viser, vérifier que l’arme n’est pas chargée, ne pas mettre le doigt sur la gachette. PGC : ne pas pointer, gachette, non chargée.
C’était une super journée, nous avons appris beaucoup de choses, intéressantes et passionnantes, très bien organisée.
Les élèves de la CDSG
Sources :https://www.defense.gouv.fr/marine/forces-surface/porte-helicopteres-amphibie#title-6055