Charlemagne
Charlemagne est le premier roi de la dynastie carolingienne. Son père, Pépin le Bref, qui a destitué Childéric III en 751, en est le fondateur. C’est son fils, Charles 1er le Grand qui poursuivit ses conquêtes, en particulier contre les Saxons et les Lombards.
Charlemagne
Charles 1er le Grand, ou Charlemagne, naît en 747 et meurt en 814 dans son palais d’Aix-la-Chapelle. Il devint roi des Francs à la mort de son père, Pépin le Bref, et doit affronter son frère Carloman avec qui Charles doit partager le royaume. Les tensions entre les frères sont si grandes qu’une guerre fratricide semble impossible à éviter. D’autant que Carloman n’a pas apporté le soutien nécessaire à son frère lors de la révolte des Aquitains (l’Aquitaine fut ensuite annexée par Charlemagne une fois les révoltés vaincus). Heureusement pour Charles, Carloman meurt prématurément en 771 et le premier rattache son territoire à celui du second. Le décès de Carloman laisse Charlemagne seul à la tête d’un grand royaume.
En 773, le pape Adrien 1er appelle à l’aide Charlemagne car le souverain pontife est menacé par Didier, le roi des Lombards. Charles se pose en protecteur de l’Eglise et veut raffermir l’alliance entre la papauté et le royaume Franc. Il franchit donc les Alpes et bat les Lombards. Le roi Didier est destitué puis exilé, Charlemagne prend possession de la couronne Lombarde. Charles conduit une première expédition en Espagne, qui échoue malheureusement et Roland est tué près de Roncevaux (Épisode qui inspirera un poème épique, La Chanson de Roland, contant les vertus du chevalier). Le roi des Francs continue ensuite son expédition contre les Saxons. Les Saxons sont une faction d’un peuple germain et encore païen qui menacent l’Austrasie (l’Austrasie est une des régions du royaume Franc, frontalière avec la Germanie). Il multiplie les campagnes contre eux et recours parfois à des méthodes brutales pour les soumettre. Plusieurs révoltes éclatent dont une, dirigée par Widukind en 782 puis une autre en 793. Après avoir soumis les Saxons et converti leur chef au christianisme, Charlemagne entreprend des campagnes contre les Frisons et les Avars pour protéger la frontière Austrasienne du royaume. En 798, les Francs réussissent à soumettre les régions du Nord de l’Ebre, en Espagne. Charlemagne dispose désormais d’un immense empire.
En 800, un complot contre le pape Léon III est fomenté et le souverain est destitué puis enfermé. Mais il réussit à s’enfuir et se réfugie auprès de Charlemagne, qu’il rencontre dans la région Saxonne que le roi vient juste de conquérir (ce n’est pas un hasard, Charlemagne veut montrer ce qu’il a accompli pour parvenir à une telle puissance). Charles rétablit Léon III sur son trône et, le 25 Décembre de l’an 800, Charlemagne est sacré empereur d’Occident. C’est la première fois qu’un souverain acquiert un tel pouvoir depuis 476.
À l’intérieur, l’empereur réforme aussi l’administration: division du royaume en comtés, promulgation de capitulaires (Acte législatif provenant d’un souverain carolingien, de la dynastie de Charlemagne), envoi dans les provinces de missi dominici (les missi dominici sont chargés de contrôler l’administration des comtes). Il affirme aussi le monopole royal de frappe des monnaies avec la création du denier d’argent.
En 807, à l’apogée de sa puissance, Charlemagne fixe sa capitale à Aix-la-Chapelle et, pour finir, il s’entoure des plus illustres hommes de lettres de son temps tels que Paul Diacre, Alcuin, Éginhard… il encourage la création d’écoles et la construction d’édifices religieux. À sa mort, en 814, son petit fils Bernard devint roi d’Italie et son dernier fils vivant, Louis, qui deviendra Louis 1er le Pieux succède à Charlemagne à la tête de l’Empire. Mais hélas, rien n’empêchera le morcellement de l’Empire avec le traité de Verdun en 843.